
Chicago House
1977, New York. Larry Levan et Frankie Knuckles font exploser le Paradise Garage : ici, on ne drague pas, on danse. Leur secret ? Le mix façon Frankenstein :
(disco + funk) x sampling = folie collective.
Knuckles part à Chicago, où vient d’ouvrir le Warehouse, avant d’ouvrir son propre club : le Power Plant. Ron Hardy le remplace et retourne le Warehouse. Loin de se contenter de passer des disques, il pousse l’art du mix à son extrême : il les sample, les allonge et les enchaine dans le tempo jusqu’à en faire durer certains 30mn. La communion avec le public est totale.
Boom : Le DJing et le mix sont nés… et un style musical avec : La HOUSE, c’est comme ca que les kids appellent la musique du WAREHOUSE.
La basse n’est plus un accompagnement, c’est le critère principal avec le "four to the floor" : le pied constant + musique répétitive (et donc hypnotique.. le dancefloor amène la transe)
Très vite, en sortant du Power plant, les kids branchent leurs Roland, et créent des morceaux dans leur chambre ou leur garage.
Steve “Silk” Hurley envoie ses cassettes à Knuckles… dans le lot se cache "Jack your body". Les anglais adorent, en font le tout premier tube House N°1 dans les charts, un exploit inattendu pour un son underground de Chicago !
Et la house envahit le monde.
Comme dira plus tard Derrick May :
« La house, c’est Kraftwerk et Funkadelic coincés dans un ascenseur avec un synthé. »
On remercie le S.A.V. déplorable d’Otis.
Playlist :
Fingers inc - Can U feel it (Acapella)
Adonis - H.O.U.S.E.
Dr. Baker - Kaos
Armando - The darkside
Frankie Knuckles - Your Love
Joe Smooth - Promised Land