Petit historique
En France, à la fin des années 70, la multiplication des radios dites « libres » ou « pirates » apporte un ton subversif et impertinent face au monopole d’état radiophonique mis en place à l’issue de la seconde guerre mondiale. Radio pacoul est alors l’une des fréquences les plus écoutées, ses auditeurs saluant sa liberté d’expression et l’excellence de sa sélection musicale.
Espérant canaliser le mouvement, le nouveau gouvernement qui arrive aux affaires en 1981 décide de libéraliser la FM tout en imposant des contraintes drastiques aux stations comme des puissances d’émission limitées à quelques dizaines de watts et l’interdiction de toute ressource publicitaire. Radio laser, Carbone 14 mais surtout Radio pacoul élargissent malgré tout leur auditoire au point de devenir de véritables phénomènes de société.
Un son pointu, des discours éloquents, une direction éditoriale de haute volée, on assiste à ce moment là aux plus belles heures de la radio, le ghotta journalistique se bousculant pour pouvoir animer (même bénévolement !) une émission dans nos locaux.
Effrayé par l’ampleur du mouvement, le gouvernement incite alors de grands groupes commerciaux à reprendre en main les radios indépendantes. Elles sont toutes rachetées les unes après les autres ou sommées de disparaitre. C’est le cas de Radio pacoul qui malgré la somme colossale offerte à son président-fondateur (ainsi que le poste de ministre de la culture et divers avantages en nature comme une Renault Fuego de fonction) a préféré se saborder plutôt que de côtoyer les Fun radio, Nrj et autres Cherry fm. C’est la fin d’une époque et désormais la soupe daubesque envahie les ondes.
Le mythe Radio pacoul peut alors commencer. Après plusieurs années de silence, quelques fans nostalgiques commencent à diffuser sur internet des enregistrements sur K7 de leurs émissions préférées. Les gens se souviennent et d’autres découvrent ce son unique composé d’audace et d’impertinence. La vague gonfle peu à peu au point que le président à vie-fondateur de Radio pacoul qui vivait depuis lors une vie d’ermite dans un lieu tenu secret et protégé par une armée de pitbull n’a plus le choix. Il lui faut faire revivre la radio. Le Radiopacoul blog est né.
Très vite, Pafasil et Mc DvD le rejoignent. Les programmes de Radio pacoul sont alors diffusés chaque semaine sur l’antenne de Radio Beton et touchent un public de plus en plus large. Mais decus par cette expérience sur la FM, l’équipe préfère débrancher ses micros et se replie sur son ile secrète afin d’observer les troupeux de pitbulls sauvages qui y pullulent.
Quelques temps plus tard, Six.L propose de mettre à la disposition de tout un chacun la gigantesque collection de disques appartenant au groupe en créant un nouveau blog doté d’un lecteur audio. C’est l’arrivée de la rivière musicale.
El Rozé, Un indigène de l’ile, connu jusque là pour être le seul à pouvoir courir plus vite que les pitbulls, rejoint l’équipe et devient ainsi le monsieur Classique de la radio.
Celle-ci devenant de plus en plus à l’étroit sur son blog, il est décidé de créer un vrai site web avec un vrai nom de domaine. Et c’est le top.