Space Disco
L’avenir le confirmera avec les raves, c’est sur un dance floor que la musique électronique trouve toute son expression, tout son potentiel. Et l’apparition des discothèques (ou du moins leur popularisation) dans les années 70 est une aubaine pour l’arrivée d’un nouveau genre qui n’aurait jamais trouvé son succès sans elles : le Disco.
Si aujourd’hui encore, il évoque la fête et le monde de la nuit, il a d’abord été un mélange de funk, de soul et de pop comprenant des cordes et des cuivres, rapidement enrichi par une orchestration électronique typique des synthétiseurs, qui engendrera le Space disco.
S’il y a un précurseur, un père de ce style musical, c’est bien Giovanni Giorgio alias Moroder. Après avoir travaillé avec de grands noms de la pop européenne des années 60 (Johnny Halliday, Mireille Matthieu, France Gall, ...mais aussi plus tard Blondie, Bowie, Freddy Mercury, Beyoncé et les Daft Punk) c’est a Munich qu’arrive la révélation, alors qu’il réfléchi a composer un morceaux exclusivement construit sur des synthétiseurs, ce que concrétisera sa rencontre avec Donna Summer, avec le succès qu’on leur connait.
Avec Giorgio Moroder, c’est le printemps de la musique électronique. Les couleurs prennent le pas sur le froid souvent glacial dans lequel elle venait d’éclore, grâce au domptage de la machine qui semble désormais acquis.
Dans le même temps, Cerrone se démène et parvient, enfin, à la gloire : Il compose Love in C Minor, un morceau d’une quinzaine de minutes, trop long pour les radios. C’est simple, aucune maison de disques ne veut l’engager. Alors il fait fabriquer à ses frais, puis distribue, quelques exemplaires à ses connaissances. Mais la pochette, où Cerrone pose avec une femme nue à genoux à côté de lui, fait que les magasins de disques restent hésitants à mettre le disque en avant.
Par le plus grand des hasards, Champs Disques envoie à New York un carton de ses disques à la place d’exemplaires de Barry White défectueux. La pochette attire l’œil du distributeur qui le fait ensuite écouter à des disc jockeys : le titre arrive en radio et en discothèque. Sitôt informé, Cerrone se précipite aux États-Unis et finit par se faire engager par Ahmet Ertegün : « Ils m’ont laissé faire ce que je voulais. J’étais avec les Jackson Five, Quincy Jones, Ray Charles… Le seul blanc, c’était moi ! »
Ressortez vos paillettes, enfilez vos pattes d’eph, chaines en or et chemises bariolées, Moustache Gracias, définitivement élu Grand Dynamiteur des bacs à disque de Radio Pacoul, vous offre les boules à facettes...
Playlist :
Laser - Laser
Space - Magic Fly
Moroder - Chase
Utopia - Me Giorgio
Cerrone - Supernature
Donna summer - i feel love
Shock - R.E.R.B.