De près
Derrière le personnage de Gainsbarre, taillé pour faire le buzz avec sa barbe de 3 jours, ses billets de 500 francs incandescents et sa vulgarité légendaire, se cachait Lucien Ginsburg, Serge Gainsbourg de son nom d’artiste, un parolier et musicien passé maitre dans l’art de recycler la musique classique pour celle qu’il considérait lui-même comme mineure, la pop.
Se rêvant l’égal du peintre anglais Gainsborough, il ne gardera de ses premiers amours pour la peinture qu’un patronyme ressemblant à son idole en découvrant Boris Vian et le jazz américain. De crooner, il comprendra vite la façon dont fonctionne le show business et décidera après quelques échecs commerciaux de se « lancer dans l’alimentaire et s ’acheter une Rolls » en devenant le compositeur attitré de Juliette Gréco ( Accordéon, La Javanaise ), Petula Clark ( La Gadoue ), Françoise Hardy ( Comment te dire adieu ) et surtout avec France Gall qu’il va l’aider à séduire un public jeune. Ses nombreuses conquêtes, Brigitte Bardot, Jane Birkin, Bamboo, se chargeront d’assoir sa légende.
A travers une sélection de morceaux peu connus voire rares, Moustache Gracias voyage librement dans le répertoire gainsbourien entre chanson, reggae, jazz...et pubs.