On nous prend pour des cons
et l’on a sans doute raison.
Il y a peu, le gouvernement français considérait les masques de protection comme « Inutiles si l’on n’est pas malade », trop compliqués d’utilisation pour le Français moyen, voire même contre-productifs. Il affirmait ainsi suivre les recommandations de l’OMS. Ces mêmes masques seront bientôt obligatoires dans les transports et la plupart des lieux publics.
Erik Truffaz Quartet + Nya • The Mask
" Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. Et nous ne pouvons pas arrêter cette pandémie si nous ne savons pas qui est infecté par le virus : testez, testez, testez." suppliait l’OMS le 16 mars dernier. 24h plus tard, Jérôme Salomon, directeur général de la santé en France affirmait sans rire que " La France n’est pas visée ( par la consigne de l’OMS ). En circulation active [...] le test n’a pas beaucoup d’intérêt, aucun pays ne l’a fait ». Sans aucunement faire mention du succès remporté par des pays comme la Corée à endiguer l’épidémie en utilisant cette méthode.
C’est finalement le président du conseil scientifique du gouvernement, le Pr Jean-François Delfraissy, qui finira par l’admettre : « Les tests permettraient, si on les avait en grande quantité, de tester les individus suspects et de les isoler par rapport aux contacts, explique-t-il. Si nous n’avons pas choisi cette stratégie en France, comme cela a été fait en Corée, c’est parce que nous n’avions pas la capacité dans un premier temps de réaliser des tests pour un grand nombre de personnes. »
Comme à l’époque de l"affaire Benalla ou des gilets jaunes défigurés par des LBD, mensonges, calomnies et intimidations furent les seuls outils à la disposition des autorités pour dissimuler une totale incapacité à faire face à la situation. Allant jusqu’à traquer par hélicoptères les récalcitrants aux consignes données. Non pas à la recherche de champs d’herbes médicinales non autorisées mais pour dissuader les promeneurs de respirer un air non pollué. Petit exercice d’arithmétique à l’attention de nos chères têtes blondes privées d’école pendant 2 mois : "Sachant qu’une heure de vol d’un hélicoptère de la gendarmerie coûte en moyenne 1300 euros et un masque de protection en pharmacie 5 euros, combien de masques peut-on offrir si cet hélicoptère ne décolle pas ?"
On nous prend donc pour des gens incapables de se tenir aux gestes barrières : se désinfecter les mains avant de sortir, garder ses distances au marché, laver son masque en rentrant...Bref, des cons. Mais peut-être ferions nous bien, avant ( mais sans se priver ) de blâmer ce gouvernement paternaliste, de balayer devant notre porte. Après tout, combien de personnes prennent une douche savonnée avant de plonger dans la piscine municipale ? Qui se lave réellement les mains avant de s’attabler au restaurant ? Qui considère qu’il peut-être un danger pour les autres plus que les autres n’en sont pour lui ? "L’enfer, c’est les autres" disait Sartre, illustrant ainsi le fait qu’autrui est ce qui m’aliène et m’enferme dans une nature donnée, ce qui me prive de ma liberté.
On nous promet désormais des tests disponibles pour "toute personne présentant des symptômes" et les masques ne resteront prohibés que pour les très jeunes enfants. En l’espace de 2 mois aurions nous donc passé l’age bête ? Pas si sûr. Car comme le disais Kamini, c’est tout l’univers qui est con comme un phoque.