Love against the machine
Pour cette dernière session consacrée au mouvement hippie, Moustache Gracias et Ram terminent par un feu d’artifice de morceaux devenus de véritables standards. Car après Woodstock et Wight, on ne parle plus en effet de contre culture concernant la musique hippie mais bien de mainstream.
Certes, les idéaux défendus par les adeptes de l’amour libre et de la vie en communauté n’ont pas transformé en profondeur le monde occidental. Les disparitions précoces de Jimi Hendrix, Janis Joplin, puis de Jim Morrison, à la suite d’abus divers, contribuèrent grandement à la prise de recul des hippies eux-même par rapport à leur propre foi en une société débarrassée de toute autorité. Mais l’une des raisons majeures qui précipita le déclin du mouvement, c’est lorsqu’il s’est trouvé face à ce paradoxe non encore résolu de nos jours : comment concilier l’épanouissement de l’individu qui ne s’interdit rien voire qui interdit d’interdire, tout en faisant société ?
L’autre grande raison est sans doute d’ordre économique. Les chocs pétroliers survenus dans les années 70 ont mis fin aux Trente Glorieuses, cette période dorée qui a permit l’expansion unique dans l’histoire des classes moyennes. Avec la plongée dans la pauvreté de pans entiers de la société, le punk, mouvement issu des classes ouvrières, mettra un terme à la philosophie Peace and Love.
On peut toutefois affirmer que les épiceries bios, les coopératives alimentaires, tout comme les espaces dédiés au yoga et les médecines alternatives qui fleurissent un peu partout dans nos villes du XXIém siècle se doivent de payer leur écot au mouvement hippie. Alors pour accompagner votre retrait de panier à l’Amap du coin, rien de mieux que cette dernière sélection musicale.