Aux U.S
Quand on parle de l’Afrobeat, l’orthographe ne compte pas pour du beurre. Il convient de distinguer Afrobeat et Afrobeats.
On lit souvent en effet ici ou là, que l’Afrobeats, avec un S, s’est imposé dans la pop music américaine. Drake, GoldLink, Beyonce...on ne compte plus les artistes qui l’ont incorporé à leur registre et font danser les foules sur ce mélange de musique africaine aux paroles répétitives chantées, souvent via de l’auto-tune, en "pidgin" anglais. Prisé des clubs de remise en forme du monde entier, l’esprit de l’Afrobeats est bien éloigné de la musique politique et engagée crée par Fela Kuti et Tony Allen au tout début des années 70.
Alors que reste-t-il du courant qui nous intéresse ici, l’Afrobeat au singulier, aux pays où l’on fait et défait une carrière de musicien au même rythme que l’on découpe des hamburgers ? Beaucoup et cette session le prouve.
De l’album Music of Many Colors enregistré par Roy Ayers et Fela en 1980 au Mash Up Fela Soul signé par Amerigo Gazaway quelque 35 années plus tard, ils sont nombreux à trouver dans cette musique revendicatrice un écho aux problématiques de l’Amérique contemporaine. Citons, en plus des précédents, Akoya, The Soul Jazz Orchestra, Antibalas, Kokolo, Chicago Afrobeat Project, The Budos Band.
Oh, et puis arrêtons de blabater. Écoutons plutôt.