Ça brûle
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
La tirade de Jacques Chirac est restée célèbre. Prononcée au cours du IVé sommet de la terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud, elle faisait à la fois le constat de la destruction de la Nature et de l’indifférence des habitants de la Terre à son égard.
20 ans plus tard, rien n’a changé. Ou plutôt tout a changé mais en pire. Nul besoin de faire ici un résumé de l’état de la planète. Le réchauffement climatique, désormais irréversible, est en marche. Il reviendra aux jeunes générations de gérer, pour tout héritage, une maison dont les cendres sont loin d’avoir terminé leur combustion.
Pourtant le feu, tout du moins sa domestication, a permis à l’espèce humaine de se développer grâce à la cuisson des aliments. Quelques buches qui flambent dans la cheminée ou au coin du jardin persistent à nous hypnotiser, partagé que nous sommes par la puissance libérée par ces morceaux de bois et l’effroi qu’ils nous inspirent lorsque cela concerne des forêts entières. Surtout lorsque celles-ci sont ( étaient ) situées dans les régions les plus froides du globe.
Cette énergie destructrice et créatrice, les supporters de foot l’ont repris à leur compte depuis longtemps, eux qui promettent à chaque rencontre de "mettre le feu" au stade. L’humain est un indécrottable pompier pyromane.