Sexe, posada et royalties
En tête du hit-parade des musiques les plus jouées au monde pendant des décennies, le Boléro de Maurice Ravel connait une histoire singulière.
C’est Ida Rubinstein, égérie des ballets de Diaghilev à la réputation sulfureuse qui en passe commande au compositeur français. Souhaitant dans un premier temps arranger les pièces pour piano d’Isaac Albeniz, Ravel s’en voit empêcher pour des histoires de droits. Situation ironique quand on sait que le Boléro deviendra par la suite le morceau le plus rentable de la Sacem.
C’est donc par dépit qu’il se résoudra à écrire ce qu’il nommait lui-même une "musique à caractère sexuel que n’importe qui peut faire”. Et sera de fait repris un nombre incalculable de fois...